Mi chiamo Marco ed ho realizzato una traduzione di "preghiera in gennaio" in francese, per la mia compagna.
Siccome ho preso il testo dal vostro grande sito, ho pensato che fosse più che corretto
condividerla con voi, dato che c'é una sezione per i testi in altre lingue. Apporto così il mio minuscolo contributo alla memoria di Fabrizio De André. Marco Caccialupi
PRIÈRE EN JANVIER
Laisse qu'il soit épanoui
Seigneur, son sentier
quand à toi son âme
et à la terre sa peau
il aura à rendre
quand il viendra à ton ciel
là où en plein
jour
resplendissent les étoiles
Quand il traversera
le dernier vieux pont
aux suicidaires il dira
leur donnant un baiser au front
« venez au Paradis
là où je vais moi aussi
parce qu'il n'y a pas
l'enfer
dans le monde du bon Dieu »
Faites qu'il parvienne à Vous
avec ses os fatigués
suivi par ces milliers
des visages blancs
faites qu'à Vous il revienne
parmi les morts par outrage
que au
ciel et à la terre
montrèrent le courage
Messieurs bien-pensants
j'espère cela ne vous déplaise
si au ciel, parmi les saints,
Dieu, dans ses bras
suffoquera le sanglot
de ces lèvres blafardes
que
à la haine et à l'ignorance
préférèrent la mort.
Dieu de miséricorde
ton beau Paradis
tu l'as fait surtout
pour celui qui n'a pas souri
pour ces qui ont vécu
avec leur conscience pure
l'enfer
existe seulement
pour celui qui en a peur.
Mieux que personne d'autre
jamais, lui il pourra t'indiquer
les erreurs de nous tous
que tu peux et tu veux sauver
écoute sa voix
qui désormais chante dans
le vent
Dieu de miséricorde
tu verra, tu en sera content.
Dieu de miséricorde
tu verra, tu en sera content.
From: "Joëlle" <joellei@nospam.free.fr>
Subject: [TRAD] "Tre
madri", "Un chimico" e "Un medico" in francese
Date: venerdì 26 ottobre 2001 19.51
Ciao,
3 testi, o come dimostrare che, se le lezione subbite da 74 studenti
all'IUFM sono
noiose, tra due risate con gli amici c'è sempre modo di
occuparsi utilmente ;))
Bonsoir,
Joe.
Trois mères
Titus, tu n'es pas fils de Dieu
Mais quelqu'un meurt
de te dire adieu
Dimaco, tu ignores qui fût ton père
Mais plus que toi se meurt ta mère
Par trop de larmes tu verses Marie
Pour l'image seule d'une agonie
Tu sais qu'à la vie au troisième
jour
Ton fils sera de retour
Laisse-nous pleurer un peu plus fort
Qui ne reviendra pas de sa mort
De lui je pleure ce qu'on m'enlève
Les maigres bras, le front, les lèvres
Chaque parcelle de
vie qui vit encore
Et que je vois s'éteindre en son corps
Fils dans le sang, fils dans le coeur
Et qui t'appelle "Notre Seigneur"
Dans la fatigue d'un sourire blême
Du paradis cherche
l'emblème
Pour moi, tu es enfant, ô vie mourante
Aveuglement te porta mon ventre
Comme en mon sein et maintenant sur la croix
Résonnent en moi toutes ces voix.
Si tu n'étais le fils de Dieu,
Tu
serais mien, encore un peu.
********************************************************
Un chimiste
Seule la mort m'a monté en colline
Un corps comme les autres à nourrir l'atmosphère
Pour des feux de camps, feux follets comme ils disent,
Qui ne laissent pas de cendres, ne troublent pas la brise
Seule la mort m'a monté en colline.
Comme chimiste autrefois j'avais le pouvoir
De marier les éléments et les faire réagir
Mais jamais je n'ai compris pourquoi
Les hommes s'assemblaient par amour
Confiant à un jeu leur douleur et leur joie.
Voyez le sourire, voyez la douleur
Comme ils jouent dans les yeux de qui cherche le bonheur
Mais ce même sourire, ce même bonheur
Où sont-ils dans les yeux de qui a connu le bonheur ?
Où sont-ils dans les yeux de qui a connu le bonheur ?
C'est étrange de s'en aller sans souffrir
Sans un visage de femme de qui se souvenir
Mais c'est peut-être autrement que vous allez mourir
Vous qui allez vers l'amour, qui cédez au printemps
Qu'a-t-elle donc votre mort de si différent ?
Primevère ne frappe pas, elle entre très sûre,
Comme la fumée elle pénètre chaque fissure
Ses lèvres sont de chair et ses cheveux du grain
Quelle peur, quelle envie qu'elle te prenne par la main
Quelle peur, quelle envie qu'elle ne t'emmène loin.
Mais voyez l'hydrogène se taire dans l'océan
Voyez l'oxygène près de lui reposer
Il existe une loi, je la comprends
Il a su les marier sans les faire exploser
Il existe une loi, elle seule je comprends.
Je fus chimiste, et non, je ne voulus pas me marier
Je ne savais pas avec qui, et ce que j'aurais engendré
Je suis mort dans une expérience ratée
Comme l'imbécile qui d'amour se meurt
Et quelqu'un dira qu'il est des façons meilleures.
*****************************************
Un médecin
Dans l'enfance je voulais guérir les cerises
Quand rouges de fruits je les croyais blessées
Leur santé, pour moi, avait disparu
Avec les fleurs de neige qu'elles avaient
perdues.
Un rêve, ce fut un rêve mais il dura longtemps
Et pour cela je jurai que j'aurais été docteur
Et pas pour un dieu, mais pas même par jeu
Jusqu'à ce que les cerises ne redeviennent
fleurs
Jusqu'à ce que les cerises ne redeviennent fleurs.
Et quand docteur je devins finalement
L'adulte que j'étais ne trahit pas l'enfant
Ils vinrent en masse, et c'était des
gens
Cerises malades quelque soit la saison.
Et les collègues d'accord, les collègues contents
De me lire dans le coeur tant d'envie d'aimer
M'envoyèrent la crème de leur clients
Qui
portait au visage un verdict assuré :
Malade de faim, incapable de payer.
Et alors je compris, il le fallut bien,
Que faire le docteur, ce n'est rien qu'un métier
Que la science aux gens tu ne peux
pas la donner
Si leur maladie tu ne veux pas l'attraper
Si tu ne veux pas que le système ne t'achève par la faim.
Et le système sur, c'est de te faire crever de faim
Avec tes enfants, et ta femme
qui maintenant te méprise
Pour cela j'embouteillai mes fleurs de cerises
Sur l'étiquette on lisait "Élixir de jouvence"
Et un juge, un juge à figure humaine
M'envoya effeuiller les
crépuscules en prison,
Inutile au monde et à mes mains,
Estampillé pour toujours malfrat, magouilleur,
Docteur Professeur Malfrat Magouilleur.
Da: "Riccardo & Joëlle" <venturi@spl.at>
Oggetto: [LUNGO] Storia di un Impiegato/Histoire d'un Fonctionnaire
Data: domenica 15 settembre 2002 19.12
FABRIZIO DE
ANDRE'
STORIA DI UN IMPIEGATO
HISTOIRE D'UN FONCTIONNAIRE
Traduzione di Joëlle Iannicelli e Riccardo Venturi
Traduction de Joëlle Iannicelli et Riccardo Venturi
La
traduzione è dedicata a Oreste Scalzone.
La traduction est dédiée à Oreste Scalzone.
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Mercy relies its favorite bombing and pardons the bomb.
La pietà
si appoggia al suo bombardamento preferito e perdona la
bomba.
La pitié se fonde sur son bombardement préféré et pardonne à la bombe.
Gregory Corso.
*
Certo bisogna farne di strada da una
ginnastica d'obbedienza
Fino ad un gesto molto piu' umano che ti dia il senso della violenza,
Pero' bisogna farne altrettanta per diventare cosi' coglioni
Da non riuscire piu' a capire che non
ci sono poteri buoni.
Certes, il faut faire du chemin d'une gymnastique d'obéissance
Jusqu'à un geste bien plus humain qui donne le sens de la violence,
Mais il faut en faire autant pour devenir
tellement cons
Qu'on ne puisse plus comprendre qu'il n'y a pas de bons pouvoirs.
Fabrizio de André.
*
I cavalieri della libertà non muoiono mai. Ciao Fabrizio!
Les chevaliers de la
liberté ne meurent jamais. Ciao Fabrizio!
(Su un muro di una casa. Livorno, 11 gennaio 1999).
(Ecrit sur le mur d'un bâtiment. Livourne, 11 janvier
1999).
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INTRODUZIONE
INTRODUCTION
Lottavano cosi' come si gioca
I cuccioli del maggio, era normale.
Loro avevano il tempo anche per
la galera…
Ad aspettarli fuori rimaneva
La stessa rabbia, la stessa primavera.
La lutte, ça avait l'air d'être comme un jeu
Pour ces gamins de mai, c'était normal.
Ils avaient le
temps même pour le cachot…
Mais là dehors, c'était encore le printemps,
Encore la rage qui les attendait.
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CANZONE DEL MAGGIO
CHACUN DE
VOUS EST CONCERN É**
Anche se il nostro maggio ha fatto a meno del vostro coraggio
Se la paura di guardare vi ha fatto chinare il mento
Se il fuoco ha risparmiato le vostre Millecento,
Anche se voi vi
credete assolti, siete lo stesso coinvolti.
E se vi siete detti: " Non sta succedendo niente,
Le fabbriche riapriranno, arresteranno qualche studente",
Convinti che fosse un gioco a cui avremmo
giocato poco
Provate pure a credevi assolti, siete lo stesso coinvolti.
Anche se avete chiuso le vostre porte sul nostro muso
La notte che le "pantere" ci mordevano il sedere,
Lasciamoci in
buonafede massacrare sui marciapiede
Anche se ora ve ne fregate, voi quella notte voi c'eravate.
E se nei vostri quartieri tutto è rimasto come ieri,
Senza le barricate, senza feriti, senza granate,
Se avete preso per buone le "verità" della televisione,
Anche se allora vi siete assolti siete lo stesso coinvolti.
E se credete ora che tutto sia come prima
Perché avete votato ancora la
sicurezza, la disciplina,
Convinti di allontanare la paura di cambiare
Verremo ancora alle vostre porte
E grideremo ancora più forte:
Per quanto voi vi crediate assolti, siete per sempre coinvolti,
Per quanto voi vi crediate assolti, siete per sempre coinvolti.
Même si le mois de mai ne vous a guère touché ;
Même s'il n'y a pas eu de manif dans votre rue ;
Même si votre voiture
n'a pas été incendiée ;
Même si vous vous en foutez ! Chacun de vous est concerné.
Même si vous avez feint de croire qu'il ne se passait rien,
Quand dans le pays entier les usines s'arrêtaient ;
Même si vous n'avez rien fait pour aider ceux qui luttaient ;
Même si vous vous en foutez ! Chacun de vous est concerné.
Même si vous avez fermé votre porte à notre nez,
Une nuit que nous avions les
C.R.S. aux talons ;
Si vous nous avez laissés matraquer sur le palier ;
Même si vous vous en foutez ! Chacun de vous est concerné.
Même si dans votre ville, tout est resté bien tranquille,
Sans pavés,
sans barricades, sans blessés et sans grenades,
Même si vous avez gobé ce que disait la télé ;
Même si vous vous en foutez ! Chacun de vous est concerné.
Même si vous croyez maint'nant que tout est bien
comm' avant,
Parce que vous avez voté l'Ordre et la sécurité,
Même si vous ne voulez pas que bientôt on remett' ça ;
Même si vous vous en foutez ! Chacun de vous est concerné.
* Al posto di
una traduzione si dà qui il testo originale della
canzone francese.
* Au lieu d'une traduction on donne ici les paroles de la
chanson
originale.
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LA BOMBA IN TESTA
LA BOMBE DANS LA TETE
Ed io contavo i denti ai francobolli
Dicevo "Grazie a Dio",
"Buon Natale",
Mi sentivo normale.
Eppure i miei vent'anni
Erano pochi piu' dei loro,
Ma non importa,
Adesso torno al lavoro.
Cantavano il disordine dei sogni
Gli ingrati del
benessere francese
E non davano l'idea
Di denunciare uomini al balcone
Di un solo maggio, di un unico paese.
E io, la faccia usata dal buon senso,
Dicevo: "Non vogliamoci del male"
E non
mi sento normale.
E mi sorprendo ancora
A misurarmi su di loro
E adesso è tardi,
Adesso torno al lavoro.
Rischiavano la strada e per un uomo
Ci vuole pure un senso a sopportare
Di poter
sanguinare
E il senso non dev'essere rischiare,
Ma, forse, non voler più sopportare.
Chissà cosa si trova a liberare
La fiducia nelle proprie tentazioni,
Allontanare gli intrusi
Dalle nostre
emozioni,
Allontanarli in tempo,
E prima di trovarsi solo
Con la paura di non tornare al lavoro.
Rischiare libertà strada per strada,
Scordarsi le rotaie verso casa,
Io ne valgo la pena,
Per
arrivare ad incontrar la gente
Senza dovermi fingere innocente.
Mi sforzo di ripetermi con loro
E più l'idea va di là del vetro,
Più mi lasciano indietro…
Per il coraggio insieme non so le
regole del gioco,
Senza la mia paura mi fido poco.
Ormai sono in ritardo per gli amici,
Per l'odio potrei farcela da solo
Illuminando al tritolo
Chi ha la faccia e mostra solo il viso,
Sempre
gradevole, sempre più impreciso.
E l'esplosivo spacca, taglia, fruga
Tra gli ospiti di un ballo mascherato,
Io mi sono invitato
A rilevar l'impronta dietro ogni maschera che salta
E a non
aver pietà per la mia prima volta.
Et moi, je comptais les crans des timbres,
Je disais "Dieu Merci", "joyeux Noël",
Je me sentais comme tous les autres.
Pourtant j'avais trente
ans,
Je n'étais pas beaucoup plus âgé qu'eux,
Mais peu importe, maintenant
Faut que je rentre au boulot.
Ils chantaient le désordre des rêves
Ces ingrats du bien-être français
Et n'avaient
point l'air
De dénoncer des hommes au balcon
D'un seul mai, d'un seul pays.
Et moi, d'un air toujours si raisonnable,
Je disais : " Ne nous faisons pas de mal ",
Mais je ne me
sens pas comme les autres.
Et je me surprends encore
A me mesurer à eux,
Mais il est tard, maintenant
Faut que je rentre au boulot.
Ils se risquaient à descendre dans les rues,
Il faut avoir de bonnes
raisons pour supporter
Qu'on puisse verser son sang,
Et la raison, ça n' doit pas être le risque même
Mais, peut-être, ne plus vouloir subir.
Qui sait ce qu'on trouve quand on délivre
La
confiance en nos tentations,
Quand on écarte les intrus
De nos émotions,
Quand on les écarte à temps,
Avant de se retrouver seul
Et effrayé de ne pas rentrer au boulot.
Risquer sa liberté de rue en
rue,
Oublier le tram pour chez soi,
Ça vaut la peine
Pour arriver à rencontrer les gens
Sans faire semblant d'être innocent.
Je m'efforce de me répéter avec eux,
Mais plus l'idéé dépasse
la fenêtre,
Plus ils me laissent en arrière…
Je ne connais pas les règles du courage collectif,
Sans ma peur je me méfie.
Je suis déjà en retard pour mes copains,
J' pourrais me débrouiller,
avec ma haine,
Et éclairer à la dynamite
Ceux qui ont la tête et ne montrent que leur figure,
Toujours agréables, de plus en plus imprécis.
Et l'explosif casse, coupe, fouille
Parmi les invités à un
bal masqué,
J'y suis, moi aussi
Pour prendre l'empreinte de chaque masque qui saute
Et je n'ai plus peur, pour la première fois.
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AL
BALLO MASCHERATO
AU BAL MASQUE'
Cristo drogato da troppe sconfitte cede alla complicità
Di Nobel che gli espone la praticità
Di un'eventuale premio della bontà…
Maria ignorata da un Edipo
ormai scaltro
Mima una sua nostalgia di natività,
Io con la mia bomba porto la novità,
La bomba che debutta in società,
Al ballo mascherato della celebrità.
Dante alla porta di Paolo e Francesca spia
chi fa meglio di lui:
Lì dietro si racconta un amore normale,
Ma lui saprà poi renderlo tanto geniale.
E il viaggio all'inferno ora fallo da solo
Con l'ultima invidia lasciata là sotto un lenzuolo,
Sorpresa sulla porta d'una felicità
La bomba ha risparmiato la normalità,
Al ballo mascherato della celebrità.
La bomba non ha una natura gentile, ma spinta da imparzialità
Sconvolge
l'improbabile intimità
Di un'apparente statua della Pietà.
Grimilde di Manhattan, statua della libertà,
Adesso non ha più rivali la tua vanità
E il gioco dello specchio non si ripeterà:
"Sono più bella io o la statua della Pietà?"
Dopo il ballo mascherato della celebrità.
Nelson strappato al suo carnevale rincorre la sua identità
E cerca la sua maschera, l'orgoglio, lo
stile,
Impegnati sempre a vincere e mai a morire.
Poi dalla feluca ormai a brandelli
Tenta di estrarre il coniglio della sua Trafalgar
E nella sua agonia, sparsa di qua, di là,
Implora una Sant'Elena
anche in comproprietà,
Al ballo mascherato della celebrità.
Mio padre pretende aspirina ed affetto e inciampa nella sua autorità,
Affida a una vestaglia il suo ultimo ruolo
Ma lui esplode dopo, prima il
suo decoro.
Mia madre si approva in frantumi di specchio,
Dovrebbe accettare la bomba con serenità,
Il martirio è il suo mestiere, la sua vanità,
Ma ora accetta di morire soltanto a metà,
La sua parte
ancora viva le fa tanta pietà,
Al ballo mascherato della celebrità.
Qualcuno ha lasciato la luna nel bagno accesa soltanto a metà,
Quel poco che mi basta per contare i caduti,
Stupirmi della loro
fragilità…
E adesso puoi togliermi i piedi dal collo,
Amico che m'hai insegnato il "come si fa",
Senno' ti porto indietro di qualche minuto,
Ti metto a conversare, ti ci metto seduto
Tra Nelson e la statua della Pietà,
Al ballo mascherato della celebrità.
Jésus, drogué par trop de défaites, cède à la complicité
De Nobel qui lui expose les avantages
D'un éventuel prix de la
bonté…
Marie, ignorée par un dipe bien futé
Mime avec nostalgie la Nativité,
Moi, avec ma bombe, c'est la nouveauté,
La bombe qui fait ses débuts dans la société
Au bal masqué des célébrités.
Dante, à la porte de Paul et Francesca, espionne ceux qui font
mieux
[ que lui :
Là dedans on raconte un amour comme les autres,
Mais lui, il saura le rendre si génial.
Et le voyage à l'enfer, tu vas le faire tout seul
Avec ta dernière envie que t'as laissé sous un
drap,
Surprise à la porte d'un bonheur
La bombe a épargné la normalité
Au bal masqué des célébrités.
La bombe n'a pas un naturel si gentil, mais, poussée par
[ l'impartialité
Bouleverse l'improbable intimité
D'une apparente statue de la Pitié.
Krimhilde de Manhattan, statue de la liberté,
Maintenant elle est sans rival, ta vanité
Et le jeu du miroir ne
se répétera pas :
" Suis-je la plus belle, ou la statue de la Pitié ? "
Après le bal masqué des célébrités.
Nelson, arraché de son carnaval, poursuit son identité
Et cherche sa masque,
l'orgueil, le style,
Toujours occupés à gagner, et jamais à mourir.
Puis, de son bicorne qui est déjà en lambeaux
Il cherche à tirer le lapin de son Trafalgar
Et dans son agonie qui traîne partout
Il
implore une Sainte-Hélène, aussi en copropriété,
Au bal masqué des célébrités.
Mon père réclame de l'aspirine et de l'affection et trébuche sur son
[ autorité,
C'est à une robe de chambre qu'il confie son dernier rôle,
Mais il va sauter après, d'abord ce sera sa dignité.
Ma mère s'approuve dans un miroir en petits morceaux,
Elle devrait
accepter la bombe avec sérénité,
Le martyre, c'est son métier, sa vanité,
Mais elle accepte de mourir seulement à moitié,
Sa partie encore vivante lui inspire trop de pitié,
Au bal masqué des
célébrités.
Quelqu'un a laissé, dans la salle de bain, la lune mi-allumée,
Mais ça va me suffire pour compter les victimes,
Pour m'étonner de leur fragilité…
Tu peux maintenant enlever tes
pieds de mon cou,
Mon ami qui m'as appris à faire tout ça,
Sinon, on va fair' marche arrière de quelques minutes,
Je te mets à converser, je t'y mets bien assis
Entre Nelson et la statue de la
Pitié
Au bal masqué des célébrités.
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SOGNO NUMERO DUE
RÊVE NUMERO DEUX
Imputato ascolta. Noi ti abbiamo ascoltato. Tu non sapevi di avere
una
coscienza al fosforo piantata tra l'aorta e l'intenzione. Noi ti
abbiamo osservato dal primo battere del cuore fino ai ritmi più brevi
dell'ultima emozione, quando uccidevi, favorendo il potere, i
soci
vitalizi del potere ammucchiati in discesa a difesa della loro
celebrazione. E se tu la credevi vendetta, il fosforo di guardia
segnalava la tua urgenza di potere mentre ti emozionavi nel ruolo
più
eccitante della legge. Quello che non protegge: la parte del boia.
Imputato, il dito più lungo della tua mano è il medio; quello della
mia è l'indice. Eppure anche tu hai giudicato. Hai assolto e
hai
condannato al di sopra di me; ma al di sopra di me, per quello che hai
fatto, per come lo hai rinnovato il potere ti è grato. Ascolta: una
volta un giudice come me giudicò chi gli aveva dettato la legge:
prima
cambiarono il giudice e subito dopo la legge. Oggi, un giudice come
me, lo chiede al potere se può giudicare. Tu sei il potere. Vuoi
essere giudicato? Vuoi essere assolto o condannato?
Accusé, écoute.
Nous t'avons écouté. Tu ne savais pas que tu avais une
conscience au phosphore fichée entre ton aorte et tes intentions. Nous
t'avons observé dès des premiers battements de ton cur jusqu'aux
plus
brefs rythmes de ta dernière émotion, quand tu tuais, favorisant le
pouvoir, ceux qui exercent le pouvoir à vie et qui se massent en
descente pour défendre leur célébration. Et si tu croyais d'en
tirer
vengeance, ton phosphore au niveau de garde signalait qu'il te
fallait, et urgemment, du pouvoir, tandis que tu t'émotionnais dans le
plus excitant rôle de la loi. Le rôle qui ne protège pas: celui
de
l'exécuteur.
Accusé, le doigt le plus long de ta main, c'est le majeur; celui de ma
main, c'est l'index. Pourtant, toi aussi tu as jugé. Tu as absous, tu
as condamné au dessus de moi ;
mais au dessus de moi, pour ce que tu
as fait et pour la façon dont tu l'as renouvelé, le pouvoir t'en sait
gré. Ecoute : une fois, un juge comme moi jugea ceux qui lui avaient
donné la loi :
d'abord on changea le juge, et tout de suite la loi.
Aujourd'hui, c'est au pouvoir qu'un juge comme moi demande s'il peut
juger. Le pouvoir, c'est toi. Veux-tu être jugé ? Veux-tu
être
acquitté ou condamné ?
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CANZONE DEL PADRE
CHANSON DU PERE
"Vuoi davvero lasciare ai tuoi occhi
Solo i sogni che non fanno
svegliare?".
"Sì,Vostro Onore, ma li voglio più grandi."
"C'è lì un posto, lo ha lasciato tuo padre.
Non dovrai che restare sul ponte
E guardare le altre navi passare:
Le più
piccole dirigile al fiume,
Le più grandi sanno già dove andare."
Così son diventato mio padre
Ucciso in un sogno precedente,
Il tribunale mi ha dato fiducia:
Assoluzione e delitto, lo stesso
movente.
E ora Berto, figlio della lavandaia,
Compagno di scuola, preferisce imparare
A contare sulle antenne dei grilli,
Non usa mai bolle di sapone per giocare;
Seppelliva sua madre in un cimitero
di lavatrici
Avvolta in un lenzuolo, quasi come gli eroi;
Si fermò un attimo per suggerire a Dio
Di continuare a farsi i fatti suoi.
E scappò via con la paura di arrugginire,
Il giornale di ieri lo dà
morto arrugginito;
I becchini ne raccolgono spesso
Fra la gente che si lascia piovere addosso.
Ho investito il denaro e gli affetti
Banca e famiglia danno rendite sicure.
Con mia moglie si discute
l'amore
Ci sono distanze, non ci sono paure.
Ma ogni notte lei mi si arrende più tardi,
Vengono uomini, ce n'è uno più magro,
Ha una valigia e due passaporti,
Lei ha gli occhi di una donna che
parla.
Commissario io ti pago per questo,
Lei ha gli occhi di una donna che è mia,
L'uomo magro ha le mani occupate,
Una valigia di ciondoli, un foglio di via.
Non ha più la faccia del suo primo
hashish,
E' il mio ultimo figlio, il meno voluto.
Ha pochi stracci dove inciampare,
Non gli importa d'alzarsi neppure quando è caduto.
E i miei alibi prendono fuoco,
Il Guttuso ancora da
autenticare…
Adesso le fiamme mi avvolgono il letto,
Questi i sogni che non fanno svegliare.
Vostro Onore, sei un figlio di troia,
Mi sveglio ancora e mi sveglio sudato,
Ora aspettami fuori dal
sogno,
Ci vedremo davvero, io ricomincio da capo.
"Veux-tu vraiment laisser à tes yeux
Seulement les rêves qui ne réveillent pas ?"
"Oui, Votre Honneur, mais je les veux plus
grands."
"Il y a une place libre, c'est ton père qui l'a laissée.
Tu n'auras qu'à rester sur le pont
Et à regarder les autres bateaux qui passent:
Les plus petits, tu les dirigeras vers
le fleuve,
Les plus grands, ils savent déjà où aller."
Ainsi, je suis devenu mon père
Que j'avais déjà tué dans un de mes rêves,
La Cour a confiance en moi,
L'acquittement et le crime, c'est
le même mobile.
Maintenant Bert, le fils de la blanchisseuse,
Mon copain d'école, préfère apprendre
A compter sur les antennes des grillons,
Il ne joue jamais avec des bulles de savon;
Il enterrait
sa mère dans un cimetière de machines à laver,
Enveloppée dans un drap, quasiment en héros;
Il arrêta un moment pour suggérer à Dieu
De s'occuper de ses propres affaires.
Et il s'enfuit de peur de
rouiller,
Le journal d'hier le donne pour mort rouillé,
Les croquemorts en ramassent souvent
Parmi les ges qui se laissent pleuvoir sur le dos.
J'ai investi mon argent et mes affections,
La banque
et la famille donnent des rentes sûres.
Avec ma femme, on discute d'amour,
Il y a de la distance, il n'y a pas de peur.
Mais elle cède chaque nuit un peu plus tard,
Des hommes viennent, y en a un plus
maigre,
Il a une valise et deux passeports,
Elle a les yeux d'une femme qui parle.
Commissaire, je te paie juste pour ça,
Elle a les yeux de ma femme à moi,
L'homme maigre a les mains occupées,
Une
valise plein' de trucs, une feuille de route.
Il n'a plus l'aspect de son premier tarpé,
C'est mon enfant cadet, le moins désiré.
Il a quelques nippes dans lesquelles trébucher,
Il tombe,
mais il n'a jamais envie de se relever.
Et mes alibis prennent feu,
Le Guttuso encore à expertiser…
Maintenant les flammes enveloppent mon lit,
Y a des rêves qui n'éveillent pas.
Votre Honneur,
t'es un sal' trou du cul,
Je me réveille encore, trempé de sueur,
Tu m'attendras au dehors du rêve,
On va se rencontrer, je recommence à zéro.
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IL BOMBAROLO
LE DYNAMITEUR
Chi va dicendo in giro che odio il mio lavoro
Non sa con quanto amore mi dedico al tritolo,
E quasi indipendente,
ancora poche ore,
Poi gli darò la voce: il detonatore.
Il mio Pinocchio fragile, parente artigianale
Di ordigni costruiti su scala industriale
Di me non farà mai un cavaliere del lavoro,
Io sono
d'un'altra razza, son bombarolo.
Nello scendere le scale ci metto più attenzione,
Sarebbe imperdonabile giustiziarmi sul portone
Proprio nel giorno in cui la decisione è mia
Sulla condanna a morte
o l'amnistia.
Per strada tante facce non hanno un bel colore,
Qui chi non terrorizza si ammala di terrore,
C'è chi aspetta la pioggia per non piangere da solo,
Io sono d'un altro avviso, son
bombarolo.
Intellettuali d'oggi, idioti di domani
Ridatemi il cervello che basta alle mie mani,
Profeti molto acrobati della rivoluzione,
Oggi farò da me, senza lezione.
Vi scoverò i nemici, per
voi così distanti
E dopo averli uccisi sarò fra i latitanti
Ma finché li cerco io i latitanti sono loro,
Ho scelto un'altra scuola, son bombarolo.
Potere troppe volte delegato ad altre mani,
Sganciato e restituitoci dai tuoi aeroplani,
Io vengo a restituirti un po' del tuo terrore,
Del tuo disordine, del tuo rumore.
Così pensava forte un trentenne disperato
(Se non del tutto giusto,
quasi niente sbagliato),
Cercando il luogo idoneo adatto al suo tritolo,
Insomma il posto degno d'un bombarolo.
C'è chi lo vide ridere davanti al Parlamento
Aspettando l'esplosione che
provasse il suo talento,
C'è chi lo vide piangere un torrente di vocali
Vedendo esplodere un chiosco di giornali.
Ma ciò che lo ferì profondamente nell'orgoglio
Fu l'immagine di lei che si
sporgeva da ogni foglio,
Lontana dal ridicolo in cui lo lasciò solo,
Ma in prima pagina col bombarolo.
Ceux qui dis'nt à la ronde que j' déteste mon boulot
Sav'nt pas l'amour que j'y
mets, en maniant mon explosif.
C'est presque indépendant, encore quelques heures,
Je vais lui donner sa voix, le détonateur.
Ma fragile p'tite boule, parent artisanal
D' engins faits en série
industrielle
Ne f'ra jamais de moi un chevalier du travail,
Moi, je suis d'autres souches, j'suis dynamiteur.
Il me faut être bien plus attentif par les escaliers,
Je ne veux pas me
condamner à mort à l'entrée
Juste le jour où la décision m'est réservée
Sur la sentence de mort ou l'amnistie.
Dans la rue, tant de gens n'ont pas bonne mine,
Ici on terrorise, ou on attrape la
terreur
Il y a ceux qui attendent la pluie pour ne pas pleurer tous seuls,
Moi, j'suis pas du même avis, j'suis dynamiteur.
Vous, les intellos d'aujourd'hui, les idiots de
demain,
Rendez-moi la raison qui suffit à mes mains,
Prophètes très acrobates de la révolution,
J' fais tout tout seul aujourd'hui, sans leçons.
J' vais débusquer vos ennemis, pour vous si
distants,
Et lorsque je les aurai tués j'vais prendre la fuite
Mais tant que c'est moi qui les cherche, les fuyards, ce sont eux,
J'ai choisi une autre école, j'suis dynamiteur.
Pouvoir, qui
es délégué trop de fois à d'autres mains,
Qu'on lâche et qu'on nous rend par tes avions,
Je viens te rendre un morceau de ta terreur,
De ton bruit, de ton désordre.
Ainsi pensait à voix haute un
homme de trente ans, sans espoir,
(Et si tout n'était pas juste, presque rien n'était faux),
En cherchant l'endroit le plus approprié pour sa bombe,
C'est à dire l'endroit digne pour un
dynamiteur.
Il y a ceux qui l'ont vu rire devant l'Assemblée Nationale
En attendant l'explosion qui témoigne de son talent,
Il y a ceux qui l'ont vu crier des torrrents de voyelles,
En
voyant sauter un kiosque à journaux.
Mais ce qui a frappé rudement son orgueil
C'est bien son image à Elle qui perçait de chaque feuille,
Loin du ridicule où elle l'a laissé seul,
Mais sur la première
page avec le dynamiteur.
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VERRANNO A CHIEDERTI DEL NOSTRO AMORE
ILS VIENDRONT S'ENQUERIR DE NOTRE AMOUR
Quando in anticipo sul tuo stupore
Verranno a crederti del nostro amore,
A quella gente consumata nel farsi dar retta
Un amore così lungo, tu non darglielo in fretta.
Non spalancare le labbra ad un ingorgo di parole,
Le tue labbra così
frenate nelle fantasie dell'amore,
Dopo l'amore così sicure a rifugiarsi nei "sempre",
Nell'ipocrisia dei "mai"…
Non sono riuscito a cambiarti,
Non mi hai cambiato, lo
sai.
E dietro ai microfoni porteranno uno specchio
Per farti più bella e pesarmi già vecchio…
Tu regalagli un trucco che con me non portavi
E loro si stupiranno che tu non mi bastavi.
Digli pure
che il potere io l'ho scagliato dalle mani
Dove l'amore non era adulto e ti lasciavo graffi sui seni,
Per ritornare, dopo l'amore, alle carezze dell'amore
Era facile ormai…
Non sei
riuscita a cambiarmi,
Non ti ho cambiata lo sai.
Digli che i tuoi occhi me li han ridati sempre
Come fiori regalati a maggio e restituiti in novembre,
I tuoi occhi come vuoti a rendere per chi ti ha dato
lavoro,
I tuoi occhi assunti da tre anni, i tuoi occhi per loro.
Ormai buoni per setacciare spiagge con la scusa del corallo
O per buttarsi in un cinema con una pietra al collo,
E troppo stanchi per non
vergognarsi di confessarlo nei miei,
Proprio identici ai tuoi…
Sono riusciti a cambiarci,
Ci son riusciti lo sai.
Ma senza che gli altri ne sappiano niente,
Dimmi, senza un programma dimmi come
ci si sente?
Continuerai ad ammirarti tanto da volerti portare al dito,
Farai l'amore per amore o per avercelo garantito?
Andrai a vivere con Alice che si fa il whisky distillando fiori
O con un Casanova
che ti promette di presentarti ai genitori?
O resterai più semplicemente dove un attimo vale un altro,
Senza chiederti come mai…
Continuerai a farti scegliere,
o finalmente
sceglierai?
Lorsqu'en avance sur ta stupeur
Ils viendront s'enquérir de notre amour,
A ces gens-là, si entraînés à se faire écouter,
Ne donne pas trop vite un amour si long.
N'engorge pas tes
lèvres avec des mots en bouchon,
Toi qui retenais toujours tes fantasmes d'amour,
Après l'amour si prête à te réfugier dans les "toujours",
Dans l'hypocrisie des
"jamais"…
Je n'ai pas su te changer,
Tu ne m'as pas changé, tu le sais.
Avec leurs microphones, ils vont t'apporter un miroir
Pour te faire plus belle, pour que tu me penses déjà
vieux…
Tu te maquilleras comme tu ne faisais jamais avec moi
Et ils s'étonneront que tu ne me suffisais pas.
Dis-leur donc que le pouvoir, moi je l'ai jeté de mes mains
Où l'amour n'était
pas adulte, tout en griffant ton sein,
Pour revenir, après l'amour, aux caresses de l'amour,
C'était tellement facile…
Tu n'as pas su me changer,
Je ne t'ai pas changée, tu le
sais.
Dis-leur que tes yeux on me les a toujours rendus
Comme des fleurs qu'on offre en mai et qu'on rend en novembre,
Tes yeux comme des consignes pour tes employeurs,
Tes yeux embauchés
depuis trois ans, tes yeux pour eux.
Déjà bons pour tamiser des plages sous prétexte du corail
Ou pour se jeter dans un cinéma avec une pierre au cou,
Trop fatigués pour ne pas avoir honte de se reconnaître dans
les
miens,
Tout à fait pareils aux tiens…
Ils ont su nous changer,
Ils l'ont fait, tu le sais.
Mais sans que les autres n'en sachent rien,
Dis-moi, comment on se sent sans rien
programmer?
Tu seras encore tellement fière que tu te montreras toi-même du doigt,
Tu feras l'amour par amour, ou pour que ça ne te manque pas?
Tu iras t'installer chez Alice qui fait son whisky en
distillant des
[ fleurs
Ou chez un dragueur qui a promis de te présenter à ses parents?
Ou tu resteras plus simplement où les moments sont tous pareils
Sans te demander comment ça se fait?
Tu iras encore te faire
choisir,
Ou, enfin, tu choisiras?
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NELLA MIA ORA DI LIBERTA'
DANS MON HEURE DE LIBERTE'
Di respirare la stessa aria di un
secondino non mi va,
Perciò ho deciso di rinunciare alla mia ora di libertà.
Se c'è qualcosa da spartire tra un prigioniero e il suo piantone
Che non sia l'aria di quel cortile, voglio soltanto che sia
prigione,
Che non sia l'aria di quel cortile, voglio soltanto che sia prigione.
È cominciata un'ora prima e un'ora dopo era già finita;
Ho visto gente venire sola e poi insieme verso
l'uscita.
Non mi aspettavo un vostro errore, uomini e donne di tribunale
Se fossi stato al vostro posto... ma al vostro posto non ci so stare,
Se fossi stato al vostro posto... ma al vostro posto non ci so
stare.
Fuori dell'aula, sulla strada, ma in mezzo al fuori, anche fuori di là
Ho chiesto al meglio della mia faccia una polemica di dignità.
Tante le grinte, le ghigne, i musi, vagli a spiegare che è
primavera,
E poi lo sanno, ma preferiscono vederla togliere a chi va in galera,
E poi lo scanno ma preferiscono vederla togliere a chi va in galera.
Tante le grinte, le ghigne, i musi, poche le facce…tra
loro lei,
Si sta chiedendo tutto in un giorno si suggerisce, ci giurerei
Quel che dirà di me alla gente, quel che dirà ve lo dico io:
"Da un po' di tempo era un po' cambiato, ma non nel dirmi amore
mio,
Da un po' di tempo era un po' cambiato, ma non nel dirmi amore mio."
Certo bisogna farne di strada da una ginnastica d'obbedienza
Fino ad un gesto molto più umano che ti dia il senso
della violenza,
Però bisogna farne altrettanta per diventare così coglioni
Da non riuscire più a capire che non ci sono poteri buoni,
Da non riuscire più a capire che non ci sono poteri buoni.
E adesso
imparo un sacco di cose in mezzo agli altri vestiti uguali
Tranne qual'è il crimine giusto per non passare da criminali.
Ci hanno insegnato la meraviglia verso la gente che ruba il pane,
Ora sappiamo che è
un delitto il non rubare quando si ha fame,
Ora sappiamo che è un delitto il non rubare quando si ha fame.
Di respirare la stessa aria dei secondini non ci va,
E abbiamo deciso di imprigionarli durante
l'ora di libertà.
Venite adesso alla prigione, state a sentire sulla porta
La nostra ultima canzone che vi ripete un'altra volta:
Per quanto voi vi crediate assolti, siete per sempre coinvolti,
Per
quanto voi vi crediate assolti, siete per sempre coinvolti!
Respirer le même air qu'un guichetier, cela ne me dit rien,
Pourtant j'ai choisi de rénoncer à mon heure de liberté.
S'il y a quelque
chose de commun entre un prisonnier et son gardien,
Ce n'est pas l'air de cette cour-là, je veux seulement de la prison,
Ce n'est pas l'air de cette cour-là, je veux seulement de la prison.
Ça a
commencé une heure avant, après une heure c'était déjà fini;
J'ai vu des gens arriver seuls, je les ai vus sortir tous ensemble.
Je ne m'attendais pas à votre erreur, hommes et femmes de la Cour,
Si
j'étais à votre place…mais je n'y serais jamais,
Si j'étais à votre place…mais je n'y serais jamais.
A l'exterieur, dans la rue, mais là dehors et aussi au delà
J'ai exigé de
ma figure de la polémique dignité,
Si tant de tronches, de gueules sinistres, faudrait leur dire que
[ c'est le printemps,
Et puis ils le savent, mais ils préfèrent qu'on
[ l'enlève aux
prisonniers,
Et puis ils le savent, mais ils préfèrent qu'on
[ l'enlève aux prisonniers.
Si tant de tronches, de gueules sinistres, si peu de figures…
[ elle, dans la foule,
Elle se demande
tout en un seul jour et se répète, j'en jurerais,
Ce qu'elle va dire de moi aux gens, ce qu'elle va dire,
[ je vous le dis:
"Ça fait quelque temps qu'il n'était plus le même,
[ mais
pas quand il me disait mon amour,
Ça fait quelque temps qu'il n'était plus le même,
[ mais pas quand il me disait mon amour."
Certes, il faut faire du chemin d'une gymnastique
d'obéissance
Jusqu'à un geste bien plus humain qui donne le sens de la violence,
Mais il faut en faire autant pour devenir tellement cons
Qu'on ne puisse plus comprendre qu'il n'y a pas de bons
pouvoirs,
Qu'on ne puisse plus comprendre qu'il n'y a pas de bons pouvoirs.
On est tous habillés pareil, et moi j'apprends beaucoup de choses
Sauf quel est le crime juste pour ne pas passer pour
des criminels,
On nous a appris à nous étonner si on voit quelqu'un qui vole du pain,
Maintenant nous savons que c'est un crime si on ne vole pas
[ quand on a faim,
Maintenant nous savons que c'est
un crime si on ne vole pas
[ quand on a faim.
Respirer le même air que les guichetiers, cela ne nous dit rien,
Et nous avons décidé de les emprisonner pendant l'heure de liberté.
Venez tous donc à la
prison, venez écouter à la porte
Notre dernière chanson, qui vous répète encore une fois:
Même si vous vous en foutez ! Chacun de vous est concerné,
Même si vous vous en foutez ! Chacun de vous est
concerné.
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Bruay sur l'Escaut, 2 - 14 settembre 2002
Bruay sur l'Escaut, 2 - 14 septembre 2002
--
*Riccardo Venturi*,
venturi@spl.at
*Er muoz gelîchesame die leiter abewerfen
*So er an îr ûfgestigen ist (Vogelweide)
*59860 Bruay sur l'Escaut [France, Nord]
*http://utenti.lycos.it/Guctrad/alamanno.html
== e/et
==
Joe.
.........................................................................
"Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, parle et
meurs."
Versione francese di Riccardo Venturi
riveduta da Catherine Mas
[2001]
LE DIMANCHE DES RAMEAUX MORTS
Il prit un bus et s'enfuit,
Vers six heur's du matin,
De la bouteill' de pastis
Où Milan flotte, il ne fut
Pas difficile de le suivre,
Le poète de l'hospice,
Son âme allumée donnait
De la lumière d'ampoule
On lui a brûlé le lit
Sur la route de Trente,
Il s'est sauvé de sa barbe,
Ce rouge-gorge de combat...
Les polonais n'sont pas morts illico,
Et, à genoux devant les derniers feux,
R'touchaient le maquillage aux putains de régime
Qui couraient à la mer
Les fabricants de savonnettes
Mettaient son ventre sur l'est,
Si l'on se convertissait en quat'-vingt dix
Fallait pas le fair' en quat'-vingt onze,
Le singe du quatrième Reich
Dansait un' polka sur le Mur,
Et, pendant qu'il s'hissait,
Tout l' monde a vu son cul,
La pyramide de Khéops
A été rebâtie ce jour-là, un jour de fête,
Bloc par bloc
Esclave par esclave
Communiste par communiste.
Le Dimanche des Rameaux morts
Pas un coup d' fusil, silence...
Et le gaz hilarant
Se repandait dans les rues,
Le Dimanche des Rameaux morts
Emporta toute pensée avec soi
Et les reines des "tua culpa"
Se ruèrent chez les coiffeurs...
Dans la prison nationale
Le deuxième geôlier
Dit à "Moustaches-de-Suif", le premier,
"On va le faire demain, au petit matin",
Et on envoya des chevaux,
Des messagers, des chiens et un âne
Rendre l'arrêt d'amputation d' un' jambe
À Renato Curcio,
Carbonaro.
Le ministre des Orages,
Dans une orgie de trombones
Glorifiait la démocratie
Avec la nappe sur ses mains, et ses mains sur ses couilles,
"Je veux vivre dans une ville
Où, à l'heure de l'apéro,
Y a pas de sang qui coule
Ou bien, de détersif"
Le soir, moi et mon illustre cousin De Andrade
Nous étions les derniers citoyens libres
De cette ville civilisée,
Parce qu'on avait un canon dans l' arrièr'-cour
Un canon dans l'arrièr'-cour...
Le Dimanche des Rameaux Morts
Personne ne s'est fait mal,
Tout l' mond' était aux obsèques
Du défunt idéal,
Le Dimanche des Rameaux Mort
On entendait chanter
"Ce qu'ell'est belle, la jeunesse,
Nous ne voulons pas vieillir".
Et les derniers passants
Rentraient dans leurs catacombes,
'Z'ont allumé la télé, nous ont regardés chanter
Pendant une demi'-heure,
Puis nous ont envoyés balader
"Vous qui avez chanté sur des échasses et à genoux,
Avec des pianos en écharpe, déguisés en Pinocchio,
Vous qui avez chanté pour le Roi et pour la Ligue,
Pour l'argent et pour l'Amazonie
Pour Armani et Ferré,
L'Abbé Pierre et Taizé,
Vous, avec vos voix puissantes,
Vos langues qui batt'nt fort le tambour,
Vous, avec vos voix puissantes,
Faites pour envoyer promener."
Le Dimanche des Rameaux Morts
Les croque-nostalgie suivaient
Avec un chur de flûtes
Le cercueil de l'Utopie,
Le Dimanche des Rameaux Morts
A éte un dimanche insignifiante
Le jour après on voyait les signes
D'une paix terrifiante.
Et le cur d'Italie,
De Palerme au Simplon
Se gonflait en un chur
"De vive protestation".
Salut,
Ciao Walter,
ecco il testo, l'ho già pubblicato su alcuni siti di testi francesi.... aspetto un tuo commento;)
A presto
Sante Abbinente
DOLCE LUNA
Il
marche comme un vieux marin
Il n'a plus un endroit où aller
la terre sous les pieds ne l'attend pas
c'est une façon bizarre de danser
sa femme a un autre homme et une autre femme
c'est un homme
inutile
et dans ses poches il ne lui reste que de la poussière de mer
et il ne peut pas témoigner
il bouge sur les cailloux
comme un lion d'hiver
il peut parler des heures et des heures encore
de sa
quatrième guerre mondiale
il garde son dîner dans un papier de journal
sa fiancée "leurre des longues jambes" elle fait l'amour pas mal
et il ne peut pas témoigner
il voyait le marin indien
se mettre debout
et chanceler
avec un couteau dans son dos
entre la mousse et l'étoile polaire
et le timonier de Shanghai
il retourne tranquille conduire
et lui, il le voyait avec un anneau et un autre anneau à voler
mais
il ne peut pas témoigner
de l'obscurité des nuits "Balla Linda"
à la paralysie d'un port
la lumière des étoiles claires
comme un refuge renversé
sa baleine "Dolce Luna" l'attend dans la mer profonde
et
elle lui a dit plusieurs fois : «mon amour, avec qui tu veux m'oublier?»
et il ne peut pas témoigner
et il ne peut pas témoigner
et tu me dis : « je veux un enfant
sur qui pouvoir me régler »
avec deux yeux
normaux et le troisième unique et spécial
et ça ne m'intéresse pas
s'il ne sera pas capable de nager
ce qui compte c'est que sur sa joue droite
il ait mon envie de mer
et tu me dis encore que mon
nom
je dois nécessairement lui donner
mais je ne sais pas témoigner
mais je ne sais pas témoigner